Les vêpres de l’agenouillement sont un office très particulier du rit byzantin. Au milieu des différentes pièces de l’office ordinaire des vêpres sont insérées trois longues prières où tout le monde, clercs & fidèles, est agenouillé. Cette coutume, dont les prémices sont décrits dès le IVème siècle à Jérusalem par le récit de la pèlerine Egérie, est attestée au début du Vème siècle. Les vêpres de l’après-midi de la Pentecôte sont de fait celles du lundi (le jour liturgique commençant la veille au soir), et cet agenouillement solennel marque la fin de la cinquantaine pascale, longue célébration sur 50 jours de la résurrection du Christ, en l’honneur de laquelle on se tient droit et où l’on s’abstient de s’agenouiller (cf. canon 20 du concile de Nicée de 325).