(Les samedis de Carêmes)
Tel est le sens du paradoxe apparent de l’Évangile : le Royaume est au milieu de nous et le Royaume est à venir. A moins de découvrir le Royaume au cœur de la vie, on ne peut voir en lui l’objet de l’amour, de l’attente et du désir auxquels l’Évangile nous invite. On peut encore croire en la récompense ou au châtiment après la mort, mais on ne saurait comprendre la joie et l’intensité de la prière chrétienne : Que ton règne vienne ! ; Viens, Seigneur Jésus ! Le Christ est venu afin que nous puissions l’attendre.
Il est entré dans la vie, dans le temps, pour que la vie et le temps puissent devenir le passage, la Pâque dans le Royaume de Dieu.
Le Grand Carême
Alexandre Schmemann